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Syndrome cave supérieur : profil étiologique - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.198 
S. Moumni , H. Arfaoui, H. Jabri, W. El Khattabi, H. Afif
 Service de pneumologie, hôpital 20 août, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le syndrome cave supérieur (SCS) est l’ensemble des manifestations cliniques en rapport avec une compression de la veine cave supérieur par un processus gênant le retour du sang veineux vers le cœur qui peut être d’origine maligne ou bénigne.

Méthodes

Nous avons mené une étude rétrospective descriptive à propos de 145 cas que nous avons colligé au sein du service des maladies respiratoires de janvier 2010 à janvier 2022. Le but de ce travail est de dresser les différentes étiologies du SCS.

Résultats

La moyenne d’âge était de 55,1 ans avec une nette prédominance masculine. Le tabagisme actif a été retrouvé dans 92 % des cas. Le SCS était associé à une dysphagie dans 8,9 % et à une dysphonie dans 9,6 % des cas. La radiographie thoracique montrait un élargissement médiastinal dans 52 % des cas et une atteinte parenchymateuse dans 48 %. La TDM thoracique retrouvait des adénopathies médiastinales dans 32 % des cas, un processus médiastino-pulmonaire, un processus médiastinal dans 29 % chacun, et une thrombose de la veine cave supérieure isolée dans 10 % des cas. La bronchoscopie montrait une infiltration tumorale dans 33,5 % des cas, un aspect de compression extrinsèque dans 22,1 % des cas, une sténose tumorale dans 18 % et une muqueuse hyperhémiée saignant au contact dans 26,4 % des cas. Le diagnostic a été posé par des biopsies bronchiques dans 31,1 % des cas, par ponction biopsie pleurale dans 10,8 %, par ponction biopsie transpariétale dans 18,6 %, par biopsie sous médiastinoscopie dans 10,3 % des cas et par biopsie ganglionnaire périphérique dans 8 %. L’étiologie est dominée par le carcinome à petites cellules dans 34 % des cas, l’hémopathie maligne a été notée dans 24 % des cas et dans 17 % l’étiologie n’a pas pu être confirmée. Le traitement été basé sur la corticothérapie dans 90 % des cas et les anticoagulants dans 40 % des cas. L’évolution était favorable dans 23,3 % des cas, nous déplorons un décès dans 35 % des cas. Au total, 38 % des patients ont été perdus de vue.

Conclusion

Nous concluons que le syndrome cave supérieur relève de plusieurs étiologies dont l’origine maligne reste la plus fréquente.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 139 - janvier 2023 Retour au numéro
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